mercredi, juin 23

Les amours imaginaires


Beaucoup a déjà été écrit sur Les amours imaginaires de Xavier Dolan et peu d'attention j'ai porté à la sortie médiatique et aux critiques.

Je reviens simplement de voir le film. Je penses à pleins de trucs après avoir eu une discussion intense avec mon ami qui s'interrogeait sur la superficialité de l'oeuvre. Il entend par là que l'oeuvre est en surface, point d'idéologie, de valeurs tenus en étendards. L'amour n'est pas traité dans sa forme glorieuse et on n'explore pas non plus le drame amoureux.

Pause.

Il a raison.

Néanmoins, j'ai beaucoup aimé... car j'aime les gestes et le film en est rempli.
Je suis amoureux de l'attention aux corps, aux mouvements, formes, couleurs, aux sons et j'en passe. Le film est à propos des petites subtilités du jeux amoureux, voir du discours amoureux.
Oui je sais, la comparaison a déjà été faite, mais elle est tellement prenante. Le livre Fragments d'un discours amoureux est tout aussi superficiel, en quoi qu'il ne défend rien, ne peut pénétrer rien en profondeur. De l'amour il ne nous reste que les signes, le discours et les souvenirs de ceux-ci.

D'où l'utilisation du ralenti, signe probant d'une attention grave. Néanmoins cet exercice est trop souvent utilisé, dépolissant la beauté et le contenu des moments, puisque ce ne sont pas totalement des scènes.

Un film du phénomène amoureux, qui viendra me dire que ses premières étincelles sont pleines de raisons et de profondeurs ?

C'est un film que je défend, probablement parce qu'il est de mon époque, pour ma génération, fait dans une urgence sincère... Bien sûr, on pense à la Nouvelle Vague et alors... Qu'ont-ils de plus les jeunes réalisateurs dans les années 1960 que ceux de 2010 ? Vous me direz que c'était révolutionnaire ? Quand on regarde la série de bande-annonce de films québécois avant le film de Xavier Dolan, il y a un énorme contraste. Un univers entier les sépare, c'est flagrant. Alors oui, qu'il y est histoire ou non, je crois que le film est fait avec sincérité.



mardi, juin 15

Raisonance avec le papier




La sensation d'un papier épais contre des lèvres.

jeudi, juin 10

Si une photo pouvait être une conversation...

Une dame que j'ai croisé dans la rue et qui m'a dit:

- Vous n'avez pas froid ? ... Bon bien j'ai manqué mon autobus

mercredi, juin 9

Résonnance

Bas mauve hors d'un soulier mauve


-


Une éponge entre mes cuisses

mardi, juin 8

Résonance photographique

Dans une envie d'écrire, j'ai trouvé un concept qui me permettrait de travailler cerner l'expression juste.
Cet expression juste, je le crois encore, se trouve aussi dans la photographie.

En quelques mots, tel un Haiku, je veux écrire les éléments visuels qui me provoquent, mais faute d'appareil photo adéquat, de temps, ou simplement sans appareil, je laisse passer une photographie que j'aurais dû saisir. Pourtant, la photographie a bel et bien existée en moi pour une seconde... et je peux la tenir aussi longtemps que je la fais résonner...