dimanche, mai 31



Voilà mon idée de ce que devrais être un club....

Une pure jubilation
Un rite sexuel où la sensualité s'éclate dans la sexualité qui se respire, se boit, nous brûle.
Une fièvre sans capelets.

C'est peine perdue... dans ces canettes bruyantes...

Remuer

L'écriture, je ne connais pas vraiment...

Je n'ai rien lu, rien vécu qui pouvait nourrir l'alchimie de la vie...

Tout était plat, calculé, annoncé.

Bourrasques d'un temps inexistant qui m'a ravagé...

Je montes les escaliers sans cesse
Fini de tourner en rond, de ramasser le crottins de tout ces parvenus...
J'ai monté et tourné dernièrement.

Maintenant je ne vais que monté et descendre...
Entre une réception permanente de bonne gens et le maître de la maison avec ces yeux glacés qui me réchauffe.
Je vais retrouvé les jours...
Je veux lire Pessoa que l'Achigan m'a vanté...

Je veux lire René Char.. depuis longtemps... Basta me l'a remémoré...

Je veux finir Sexuality de Jeffrey Weeks.

Le vent va soufflé plus doucement... comme les compositions de Sebastian Schuller.
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mercredi, mai 13

Motif

Schneiderpar4-1.jpg image by cleha
Stefanie Schneider

Peu importe où je suis.
Ma vie est de teinte verte des herbes hautes des champs, d'un camion GMC noir, de chemin sabloneux morcelés et raboteux
des roches qui emplissent ses crevasses, d'arbre bas qui vous fouettent le visage.
Là bas il y a le ruisseau avec ses tortues mortes et ses petites huîtres qui étaient les uniques spécimens...

mardi, mai 12

Ses yeux voilés

Il a un corps... on dirait qu'il est de sable, un sable bien chaud, ou est-ce le pelage soyeux des chevaux qui n'existent plus.
Ses yeux se sont étirés de part et d'autre du monde... ils sont soutenus d'une auréoles de fin cils, je jurerais entendre leurs battements...

Ses doigts fins je les veux sur moi... non ses doigts sont pleins de graisses de ces engins sur lesquels il passe ses jours dans un calme serein...

Depuis que j'ai atterri là un jour... par une curiosité qui m'accommodait..
Tu es venu aidé ton collègue, c'est un peuple entier qui est sorti au soleil...
Les Apaches dont je ne connais rien, l'Amérique se voutait sous un cadre de porte pour venir sur le trottoir avec moi...

Un désir inconnu... une image que je ne connaissais pas...
Tu n'es jamais loin, je connais ta petite grotte que tu embaumes de ta bonne humeur sans mots, sans sourire. Simplement, cette aérienne aisance et pourtant tu évoques toutes les terres du monde que je n'ai jamais touchées...

Voilà.. tu vas me faire un nouveau vélo... c'est tout ce que je peux avoir.. c'est la seule raison pourquoi je fais cela et c'est la meilleure raison.. je vais te rider...

Encore ces sourires... mes Good bye, thank you qui s'étend sur toi..et tu ne dis rien, enveloppé de cette chevelure qui m'invite au chaos..

samedi, mai 9

Dis...



Journée bonne à étendre les draps qui ont attendu trop longtemps à l'intérieur...

J'ai marché dans les rues..

J'ai cueilli les mots des passants
leur hilarité, leur méchanceté et leur enchantement

J'ai espérer ce regard...

Je me suis vu dans ma solitude, dans mon besoin de l'approbation de l'autre, dans mon goût de la rencontre...

Je me regardais dans les glaces grises des vitrines, j'étais pris de vertige

J'ai longuement attendu à chacun des coins de rue, quelque chose devait se passer

J'ai retrouvé ma demeure, mon emprunt d'existence, j'ai déployé les sons musicaux.
Je me suis bien aplati au sol, les omoplates plaquées douloureusement et je me suis endormi dans différentes considérations..


Les éloges ont été généreuses pour mon dernier crachat d'esthète fait de noir, de peau et d'or.
J'ai décidé de lâcher prise sur ma mémoire affective
J'ai pensé que je pouvais appeler quelqu'un, mais tout ce que je voulais c'était partager un moment sans rien dire: lire, la tête contre la cuisse de quelqu'un qu'on adore du regard, je ne parle même pas d'amour, juste quelqu'un qu'on considère assez pour savoir qu'il existe.
C'est ne pas exister avec les autres qui me rend honteux en leur présence.

Je me souviens des mots
J'aligne les phrases dégoulinante de sens empruntés
C'est dur comme du béton ce qui se passe autour de moi
Je n'ai pourtant de yeux que pour cette petite aurore qui brille en moi
Menacé par tous ces feux qu'on a jadis aspergé puis oublié, qui consumme toujours plus, qui brille davantage, qui couvriront toutes les voutes.. Alors par crainte, je garde l'aurore...
Pas de brillance, aucune menace.

mercredi, mai 6


Il y avait ces vents fous...
Le vent à écorner les boeufs

Lorsque la mère siégeant sur son empire ressentait ses os ondulés à l'approche de l'humidité..
Ça sentait la tempête



Décidemment, le paradis est toujours perdu.
Tous ses efforts pour le retrouver, toutes ces illusions
Sommes nous une nation ? Toi, toi et toi qui me susurrer les mêmes mots remplis de visions perdues ou espérées.


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Devant moi, l'amélanchier

Les cris résonnent loin des bouches.

Le vent m'apporte les noms.

Est-ce tout?

Quelque chose de vivant près d'un arbre.

Comme si je revenais à moi.

Je m'éveille et je te vois.

Tu es toujours la première personne.

Même au fond de ma boîte de carton, je te vois me regarder.

Je ne sais quoi te dire, je n'ai pas de mots.

Je te regarde infiniment, je te sens là.

Je ne sais pas si je peux aller plus loin dans les rêves étranges.

Encore quelque temps, quelques rotations de la terre et
de la lune et ton absence deviendra limpide.

Elle m'apparaîtra dans l'eau calme des bassins.

J'aurais l'impression de contempler une illusion.

Je serai parvenue à m'évader de la trace invisible des larmes.

Avant que le jour ne se lève et emporte le mur.

Mur vide, nu, presque transparent. Tel est le chemin.

Louise Warren, Une pierre sur une pierre, l'HEXAGONE 2006


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Là, je suis là, je ne peux que dire LÀ.

LÀ C'EST LÀ, je suis là! Sur un mûr, dans un chemin... je suis plat

Avez-vous cette sensation d'être entourée d'une pierre parfois?
Des fois, lorsque je réussis à sentir la vie, l'existence physique de mon corps qui englobe mon être, je sens une autre couche par dessus, un incofort, quelque chose qui se vautre autour de moi, une sensation de la vie qui vous paralyse, qui vous ankylose.

La première fois, j'étais très jeune, ça ma fait pleurer... j'avais très peur




lundi, mai 4

Plage


J'ai mis un pied hors de la baignoire
J'ai approché la serviette près de mon visage, je l'ai humé
La plage venait me rejoindre
Puis cette image s'est imposée...

Une vénus sans son écume...
Une vénus du quotidien...
Trapée, sans rêves
Il y a cette nostalgie de la grandeur féconde
Il n'y a plus d'océan, seulement l'origine





Raphaelle Peale, Vénus sortant de l'eau 1823

dimanche, mai 3


Désirée Dolron, Xteriors serie, VIII