mercredi, mai 6


Il y avait ces vents fous...
Le vent à écorner les boeufs

Lorsque la mère siégeant sur son empire ressentait ses os ondulés à l'approche de l'humidité..
Ça sentait la tempête



Décidemment, le paradis est toujours perdu.
Tous ses efforts pour le retrouver, toutes ces illusions
Sommes nous une nation ? Toi, toi et toi qui me susurrer les mêmes mots remplis de visions perdues ou espérées.


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Devant moi, l'amélanchier

Les cris résonnent loin des bouches.

Le vent m'apporte les noms.

Est-ce tout?

Quelque chose de vivant près d'un arbre.

Comme si je revenais à moi.

Je m'éveille et je te vois.

Tu es toujours la première personne.

Même au fond de ma boîte de carton, je te vois me regarder.

Je ne sais quoi te dire, je n'ai pas de mots.

Je te regarde infiniment, je te sens là.

Je ne sais pas si je peux aller plus loin dans les rêves étranges.

Encore quelque temps, quelques rotations de la terre et
de la lune et ton absence deviendra limpide.

Elle m'apparaîtra dans l'eau calme des bassins.

J'aurais l'impression de contempler une illusion.

Je serai parvenue à m'évader de la trace invisible des larmes.

Avant que le jour ne se lève et emporte le mur.

Mur vide, nu, presque transparent. Tel est le chemin.

Louise Warren, Une pierre sur une pierre, l'HEXAGONE 2006


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Là, je suis là, je ne peux que dire LÀ.

LÀ C'EST LÀ, je suis là! Sur un mûr, dans un chemin... je suis plat

Avez-vous cette sensation d'être entourée d'une pierre parfois?
Des fois, lorsque je réussis à sentir la vie, l'existence physique de mon corps qui englobe mon être, je sens une autre couche par dessus, un incofort, quelque chose qui se vautre autour de moi, une sensation de la vie qui vous paralyse, qui vous ankylose.

La première fois, j'étais très jeune, ça ma fait pleurer... j'avais très peur




3 commentaires:

  1. Wow Max.
    D'accord, je te suis pas à pas.
    J'ai écrit un billet qui décrit une sensation similaire, je crois.
    Pessoa en dit également quelque chose...

    http://arrogances.blogspot.com/2009/02/moralite-et-lucidite.html

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Merci L'Achigan de me refaire lire ce passage.
    En fait, j'ai commencé, il y a une semaine, à lire le Livre de l'intranquilité suite à tes nombreuses références.

    Malheureusement, mes mots sont brefs. Les tiens sont une oscillations plus vaste, j'adore te lire.

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