vendredi, juillet 3

Géranium et coeur froid

Pur délice hier sur le balcon: J'avais ce plaisir de croire que tout ce qui se passait autour de moi m'était dû. Cette danse des pigeons, ces enfants qui jouaient sur le toit, des garçons qui déménageaient un matelas, les nuages un peu gris et mon petit coin de verdure en suspens. J'étais absent, mais tout puissant dans mon observation. Je me réduisais à mon expérience de ce moment précis. J'étais ÇA.

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Il m'a amené durant la nuit. J'étais d'une distance jamais encore ressentie.
Un petit coyote m'a toutefois donné le goût de pleurer, dans ce parc industriel sans sens, cette amalgame d'instincts dans cet endroit qui n'a pas d'odeur tellement il est laid et stérile. Il était peut-être le dernier des coyotes, ça m'a laissé entrevoir un passé à jamais perdu.

Le même passé que je m'empruntais à oublier avec lui.

Crise de larme intense, alors que je le regarde sans un mot.

Depuis ce jour, les jours sont longs.


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Je lui ai laissé une invitation avec mon numéro de téléphone.

Cela fait 3 jours. Je crois qu'il ne m'appellera pas.

Au moins je me suis exprimé, un peu à la dérobé. Mais ce refus silencieux m'est moins pénible que si je m'étais tenu devant lui en lui alléguant ma douce empathie sensuelle, sexuelle, amicale, optique et intérieure.

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Découvertes:

- La voix de Chet Baker

-Rachel getting married

-Crazy in love chanté par Antony Hegarty

- Les merveilleux paysages américains par l'entremise de l'exposition au Musée des beaux-arts de Montréal

Donc... ridiculement peu.

redécouverte:

-l'ennui d'eros propice à la masturbation




1 commentaire:

  1. Chet Baker... j'ai tellement rêvé sur My Funny Valentine, http://www.youtube.com/watch?v=jvXywhJpOKs

    à la lueur des chandelles qui couvraient littéralement chaque espace plane de mon appart d'alors, sur le piano et sur le plancher, un verre de scotch à la main, et la cigarette poétique, je me prenais pour ce que je suis, ivre de conversations avec mes hôtes, ivre de sexe et d'amour

    je ne te connaissais pas encore, alors, mais tu aurais été le bienvenue dans ma folie...

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